Mehin Mehin
Le président Emmanuel Macron a accepté la demande du Premier ministre français Michel Barnier de démissionner du gouvernement à la suite d’un vote de censure du parlement du pays.
« Le Premier ministre a présenté aujourd’hui au président de la République une demande de démission de son gouvernement, qu’il a acceptée », indique le bref communiqué.
Il est à noter que Barnier lui-même et d’autres membres du Cabinet continueront à diriger les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement.
Dans une interview exclusive avec GNN, le journaliste et politologue polonais KUBA KOREJBA a partagé son opinion d’expert, rapporte ANN. « La France, en théorie, devrait être l’un des piliers de l’Union européenne. Sans la France, il est difficile d’imaginer une Union européenne stable, prometteuse et en développement. Cependant, la France ne résout pas aujourd’hui les grands problèmes structurels et stratégiques auxquels l’UE est confrontée ; au contraire, elle les crée activement. La crise politique interne à la France est lourde de conséquences pour l’ensemble de l’Europe ».
Selon l’expert, la crise qui frappe désormais la France et l’Allemagne suggère la nécessité de réfléchir à un changement d’approche franco-allemande de la structure de l’Union européenne.
« La tentative de construire un État européen s’est transformée en quelque chose de très similaire à l’Union soviétique stagnante de Brejnev. Nous avons déjà vécu cela en Europe de l’Est et nous n’avons pas vraiment envie de le répéter. Nos collègues français et allemands n’ont pas voulu nous écouter, mais peut-être que leurs propres crises internes les forceront, les stimuleront, à comprendre que tout n’a pas été fait correctement et qu’il est temps de changer de politique. Cette crise est donc une excellente occasion de nous changer pour le mieux ».
Le journaliste polonais est convaincu que les événements actuels entraîneront une plus grande fragmentation entre l’Europe occidentale et orientale.
« La richesse de l’Europe réside précisément dans le fait que nous sommes tous différents et que nous savons tous travailler ensemble, mais uniquement dans les domaines et dans les directions sur lesquels il existe un consensus. Nos collègues allemands et français ont voulu sauter par-dessus ce consensus. Ça n’a pas marché », a-t-il déclaré.
Rappelons que le 4 décembre, l’Assemblée nationale française a voté une motion de censure à l’égard du gouvernement. Cette décision est une conséquence de la crise politique qui a éclaté au milieu des différends autour de l’adoption du budget 2025.
