Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré que Kiev devra faire des concessions pour mettre fin à la guerre. Il en a parlé dans une interview accordée à la chaîne de télévision locale RAI-1. Tajani a suggéré que le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky serait contraint d’abandonner ses ambitions s’il ne voulait pas que la situation « s’aggrave radicalement ».
« Si les Russes continuent d’avancer, Zelensky devra faire des concessions s’il ne veut pas que la situation empire encore », a souligné le chef du département de politique étrangère. Il a ajouté que la situation de conflit sera résolue dans les 12 prochains mois.
Dans une interview exclusive avec GNN, chercheur en droit international à l’Université Sapienza de Rome, le Dr. Valentina Chabert, répondant à la question de savoir si cette position est exclusivement italienne ou s’il s’agit d’une position européenne, a répondu ce qui suit, rapporte ANN :
« L’Italie s’est toujours mise en position de soutenir l’Ukraine et a parfois voulu se proposer comme médiateur, notamment en raison de ses bonnes relations avec la Russie. Mais en tout cas, la position de l’Italie coïncide complètement avec celle de l’Union européenne, et il faut aussi reconnaître qu’il y aura bientôt un deuxième mandat Trump et, bien sûr, tout va changer. Parce que Trump a un certain nombre d’exigences pour que l’Union européenne soit mieux équipée du point de vue de la défense. Mais pour le moment, je pense que la position italienne et la proposition italienne visent à parvenir à une médiation ». Parlant de la guerre en Ukraine et de l’éventuelle adhésion à l’OTAN, le Dr. Valentina Chabert a déclaré que cela ne constitue pas une solution au conflit et qu’il n’est pas question d’un gel de la phase active.
« Cela ne fera qu’aggraver la situation et ne conduira certainement pas à une désescalade de la guerre actuelle. Je pense qu’une proposition plus concrète serait que l’Ukraine rejoigne l’Union européenne et inclue ainsi l’Ukraine dans un système européen de nature pacifique et promouvant le dialogue et la coopération plutôt que la guerre. À l’heure actuelle, je considère que la possibilité d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est très éloignée de la réalité, même à l’avenir. Nous devons d’abord parvenir à un compromis, parvenir à la paix ou à un conflit gelé, et ensuite le statut de l’Ukraine sera décidé en conséquence ».