June 3, 2025

Trump prêt à se joindre à une éventuelle rencontre entre Zelensky et Poutine

La Maison Blanche se dit favorable à une initiative diplomatique, tandis qu’Ankara s’impose en médiateur potentiel.

Alors que les lignes diplomatiques semblent timidement bouger autour du conflit russo-ukrainien, la Maison Blanche a fait savoir que le président Donald Trump n’excluait pas de prendre part à une rencontre entre les présidents ukrainien et russe, si les conditions venaient à le permettre. Une ouverture symbolique, mais lourde de sens dans un contexte où les appels à la paix se multiplient sans déboucher, pour l’heure, sur une issue concrète.

C’est au cours d’un point presse tenu ce lundi au sein de l’enceinte présidentielle que Caroline Leavitt, porte-parole de l’exécutif américain, a confirmé cette disposition. Reprenant les propos récents du président, elle a souligné que Donald Trump restait « ouvert » à l’idée de participer à une telle réunion, « si cela devait se produire ». Plus encore, il souhaiterait que « les deux parties s’asseyent à la table des négociations », saluant au passage l’amorce de dialogue intervenue, selon elle, à la demande expresse du président américain.

« Trop de vies ont déjà été perdues », a insisté la porte-parole. « Le président est résolu à voir cette guerre se conclure par la voie diplomatique. Il a exprimé cette volonté avec fermeté, tant publiquement que dans les échanges privés qu’il a pu entretenir avec les dirigeants concernés. »

Dans le même temps, la Turquie multiplie les signaux en vue d’offrir un terrain neutre aux tractations. Le président Recep Tayyip Erdoğan a annoncé lundi qu’Ankara envisageait d’accueillir une éventuelle rencontre entre les présidents Trump, Zelensky et Poutine, soit à Istanbul, soit dans la capitale turque. Cette initiative, déjà évoquée plus tôt par le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a reçu le soutien de Kiev. Le président ukrainien a salué l’offre et affirmé sa volonté d’engager un dialogue en ce sens.

Rien, pour l’heure, n’indique que Moscou ait répondu favorablement à cette proposition. Mais l’hypothèse d’un sommet quadripartite réunit désormais, au moins sur le papier, les encouragements conjoints de Washington, Kiev et Ankara. Reste à savoir si cette convergence d’intentions pourra briser le mur d’intransigeance qui entoure, depuis plus de trois ans, la tragédie ukrainienne.

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