Les États-Unis s’opposent aux formulations dans les déclarations du G7 qui pourraient nuire à leurs efforts visant à amener la Russie et l’Ukraine à la table des négociations.
Comme le rapporte ANN, c’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’État américain Marco Rubio, cité par Reuters.
L’agence rappelle que du 12 au 14 mars, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7 se réuniront à Québec, au Canada.
Des sources de l’agence indiquent que le Canada espérait initialement que le « Groupe des Sept » adopterait une déclaration commune – couvrant la guerre en Ukraine, le Moyen-Orient et la Chine – ainsi qu’une deuxième déclaration exposant les efforts du G7 pour contrer ce que l’on appelle la « flotte fantôme » de la Russie.
Cependant, selon les diplomates, la coordination du texte complet du communiqué s’est révélée cette fois-ci très difficile, et certains craignent qu’aucun compromis ne puisse être trouvé.
Il est précisé que les États-Unis ont cherché à retirer les mentions de sanctions et de la guerre de la Russie en Ukraine, tout en exigeant des formulations plus fermes à l’égard de la Chine.
Trois diplomates ont déclaré que les États-Unis s’opposaient également à une déclaration distincte concernant la « flotte fantôme » de la Russie.
Commentant cette position, Rubio a affirmé qu’il existe toujours des points de désaccord, ajoutant que Washington ne peut signer quoi que ce soit qui pourrait empêcher de faire asseoir la Russie et l’Ukraine à la table des négociations.
« Nous pensons que le langage antagoniste complique parfois le processus visant à amener les parties à négocier, d’autant plus que nous sommes actuellement les seuls qui semblent capables de rendre ces négociations possibles », a-t-il souligné.
Le secrétaire d’État s’est dit confiant que le G7 finira par s’entendre sur un document « substantiel et fédérateur », qui ne compromettra pas « notre capacité à faire asseoir les deux parties à la table des négociations ».
Pour rappel, en février, les pays du « Groupe des Sept » n’avaient pas réussi à adopter une déclaration commune à l’occasion du troisième anniversaire de la guerre à grande échelle entre l’Ukraine et la Russie en raison de vives divergences avec la position de Washington.
Auparavant, il avait été révélé que les États-Unis refusaient de qualifier la Russie d’agresseur dans la déclaration du G7 marquant le troisième anniversaire de la grande guerre.
Bloomberg avait affirmé que les États-Unis avaient même menacé de retirer leur soutien à la déclaration conjointe des pays du « Groupe des Sept ».